Littératures plurilingues de Suisse

L’année dernière, Pro Helvetia a étendu son soutien à la création littéraire à des textes rédigés dans toutes les langues. Dès lors, les autrices et auteurs qui n’écrivent pas dans l’une des quatre langues nationales officielles peuvent également soumettre des requêtes.
Trois autrices et auteurs expliquent dans la vidéo ce que cette nouvelle possibilité signifie pour eux. La parole est également donnée à Reina Gehrig, responsable de la littérature chez Pro Helvetia :
Au sujet des autrices et auteurs:
Dragica Rajčić Holzner a grandi en Croatie. Après l’obtention de son baccalauréat et un séjour en Australie, elle est arrivée en Suisse dans les années 70, où elle a travaillé comme femme de ménage, repasseuse et employée de maison. Dans les années 80, elle est retournée en Croatie, a fondé le journal Glas Kaštela et a travaillé comme journaliste. Pendant les guerres de Yougoslavie, elle est revenue en Suisse avec ses trois enfants et s’est engagée dans le travail pour la paix. Dragica Rajčić a commencé à écrire au début des années septante, d’abord dans sa langue maternelle. Depuis son premier séjour en Suisse, elle a également écrit des poèmes, de brefs récits en prose et des pièces de théâtre en allemand. Vous trouverez ici une liste de ses œuvres.
Hasan Sever est né en Turquie. Il a dû quitter la Turquie en 1995 pour des raisons politiques alors qu’il était encore étudiant en économie à l’Université technique du Proche-Orient (ODTÜ) à Ankara,. Il a poursuivi ses études d’économie à l’université de Zurich. Il a travaillé comme auteur et éditeur pour la revue Öteki İsviçre (L’autre Suisse – DaCH). De 2010 à 2016, il a dirigé le site Internet e-hayalet.net, qui traite de sujets politiques, culturels et artistiques. Il y publiait quotidiennement des articles. Pour en savoir plus sur ses œuvres, cliquez ici.
Michelle Bailat-Jones a vu le jour au Japon et a grandi dans le nord-ouest des États-Unis. Depuis 1999, elle a vécu en grande partie loin des États-Unis, étudiant et travaillant en France et à Kyushu au Japon. En 2005, elle s’est installée en Suisse. Elle parle le français et le japonais et apprend l’italien. Les questions liées à la culture, à la langue, à la migration et à la géographie l’inspirent à la fois dans l’écriture et dans sa passion pour la traduction. Pour en savoir plus sur son travail, cliquez ici.
En savoir plus sur les littératures en Suisse:
« L’élargissement des contributions à la création à des auteurs et autrices écrivant dans d’autres langues que les langues nationales est une réponse à la réalité sociale de la Suisse et à un besoin du milieu littéraire. Ces nouvelles voix sont un enrichissement pour la création littéraire d’un pays : avec d’autres langues viennent aussi d’autres traditions narratives, d’autres motifs et d’autres styles. On l’attendait, mais c’est désormais chose faite : notre modèle de promotion s’est naturellement adapté à cette réalité. »
[Reina Gehrig, responsable de la division Littérature de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia]