Die Mitglieder des Teams Annexe, die den Schweizer Pavillon fuer die Architekturbiennale 2025 in Venedig gestalten, diskutieren und entwerfen den Pavillon in einem Atelier, aufgenommen am Freitag, 22. November 2024 in Zuerich. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

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Pavillon suisse de la 19e Exposition internationale d’architecture — La Biennale di Venezia

«La forme finale est déterminée par l’architecte sur le chantier. »

Avec le titre de son exposition, que l’on peut traduire par « La forme finale est déterminée par l’architecte sur le chantier », Annexe fait référence à une annotation laissée par Lisbeth Sachs sur le plan de l’un de ses bâtiments, la Kunsthalle. Ce titre a guidé les curatrices tout au long du processus. La juxtaposition de deux architectures opposées leur a permis de créer une nouvelle constellation spatiale entre mémoire et imagination.

L’exposition s’inspire d’une œuvre architecturale remarquable de Lisbeth Sachs (1914–2002), l’une des premières femmes diplômée en architecture de Suisse et contemporaine de Bruno Giacometti, créateur du Pavillon suisse dans les Giardini. Cette proximité temporelle, et non spatiale, soulève la question suivante : que se serait-il passé si Lisbeth Sachs avait conçu le Pavillon suisse ? Cette question peut sembler déplacée au premier abord. Et pourtant, dans les années 1950, ces deux architectes ont conçu des pavillons qui ont accueilli des œuvres d’art. Le pavillon créé par Giacometti pour la Biennale de Venise a été achevé en 1952, tandis que la Kunsthalle éphémère créée par Lisbeth Sachs à l’occasion de la SAFFA, l’Exposition suisse du travail des femmes à Zurich en 1958, a été démolie et reléguée aux archives. Cet acte contemporain de (re)construction souligne l’absence frappante des femmes architectes dans les Giardini, les 29 pavillons nationaux ayant été conçus par des hommes.

Une installation sonore, conçue spécialement pour le site, transforme le Pavillon suisse en une expérience multisensorielle, où le son devient à la fois un outil d’immersion et un moyen de traduction. Les enregistrements de terrain réalisés sur une période d’un an et demi, depuis les conversations jusqu’aux bruits de chantiers, révèlent la richesse de ce projet et ajoutent une dimension supplémentaire à l’architecture, celle de l’écoute. Les voix d’hier et d’aujourd’hui se fondent en une « architecture résonnante », créant des archives sonores qui donnent vie à l’espace.

Ce projet est porté par les quatre architectes Elena Chiavi, Kathrin Füglister, Amy Perkins, et Myriam Uzor, qui forment le groupe Annexe, ainsi que par l’artiste Axelle Stiefel qui collabore également à ce projet. Annexe s’appuie sur la fiction afin de faire revivre le travail des pionnières du design, en ouvrant le débat sur le sujet et en s’inspirant de celles qui nous ont précédées.